Dans la continuité de l'article sur les méthodes agiles et le printemps agile, voici petit retour sur un autre événement qui s'est déroulé une semaine plus tard, et dont la sémantique (et donc a priori, la thématique) semble commune : les 12h de l'agilité numérique #12hagil, pour une approche agile adaptée aux métiers de la communication et des médias.
C'était la 3ème année que se déroulait cet événement, accueilli dans les locaux de l'Opensèn, à la CCI Rouen Métropole.
Cet événement est essentiellement consacré à de la présentation d'outils numériques et des retours d'expériences, donc la notion d'agilité en termes de méthodologie de gestion de projets et d'organisations (évoquée dans l'article précédent), est assez mince.
Cependant, j'y allais plus par curiosité que sous l'angle "agile" mais cela vient tout de même compléter cette thématique, notamment grâce à une approche concrète plus que théorique, avec 24 ateliers de 30 minutes présentant des tutoriels, des démonstrations, des retours d'expériences sur des sujets assez variés, tels que :
L'utilisation de logiciels libres,
Le travail à distance,
L'animation de communautés sur les sites vidéos et les réseaux sociaux,
Les fondamentaux du e-commerce,
Le business model Canva,
L'utilisation de l'outil Pocket (dont j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que j'en pense dans mon projet "Journal de bord d'un changement de vie"),
L'utilisation de l'outil Trello (que j'utilise au quotidien et également présenté dans une autre édition de mon "Journal de bord d'un changement de vie"), qui est peut-être le réel lien avec l'agilité, puisque reposant sur la méthode Kanban de management visuel, souvent utilisée dans les pratiques agiles.
etc.
Si je venais principalement aux 12h de l'agilité numérique pour faire de la veille et déambuler dans les couloirs de l'événement, j'ai pu suivre la conférence "Pourquoi et comment optimiser son profil LinkedIn" animée par Sophie Godard de Digital Osmoz, que je connais personnellement et que je vous recommande pour vous accompagner dans toute démarche et stratégie sur LinkedIn.
Par ailleurs, puisqu'il s'agit d'une de mes activités extra-professionnelles depuis 7 ans (j'anime 3 podcasts), j'ai été intrigué par l’atelier « Faire un podcast à partir de rien (ou pas grand chose) » animé par Delphine Noyon, Directrice adjointe de l'édition de la Vienne à La nouvelle république du Centre Ouest.
C’était l’occasion pour elle de partager l’enthousiasme et les difficultés de mise en place, de production d'un podcast auprès des journalistes et participants, dont la plupart (à mon grand étonnement, étant donné qu'on parle d'un public de communicants) semble tout découvrir de ce qui me paraissait évident pour des personnes dont le métier est d'écrire, parler, s'adresser à un public.
Mais dans ce cas, et c'est d'ailleurs ce qu'évoque très bien Mme Noyon, la difficulté est la méconnaissance des codes et usages auxquels les journalistes (du moins de presse écrite) n'ont pas été formés.
Là, on peut parler de besoin d'agilité pour une profession qui, d'après ce que j'ai compris, exerce globalement de la même manière depuis des années (unidirectionnelle, ancrée dans une certaine temporalité) mais qui a du mal à trouver sa place dans un monde numérique où l'information est multicanaux, décentralisée, voire contestée et qui essaie tant bien que mal de s'approprier le format podcast, sans toujours bien en comprendre l'approche.
Comment changer une organisation basée sur une périodicité souvent définie (quotidienne, hebdo mensuelle, etc.) à des approches plus thématiques, là où le podcast est justement un format à la carte que l'auditeur peut écouter parfois plusieurs jours/semaines/mois après la mise en ligne, et comment faire passer le client du statut de lecteur à celui d'auditeur ?
Et d'ailleurs, elle a incité les personnes présentes qui souhaitent se lancer dans le format sans disposer des moyens humains, matériels et des compétences techniques en interne (la presse écrite n'a pas forcément de moyens sonores ni matériel ou de connaissance de montage), à faire appel à des pigistes ou freelances qui s'occuperont de mettre en forme le contenu souhaité.
J'ajouterais que ce type de démarche est valable pour toute activité: ne pas hésiter à faire appel à des personnes dont c'est le métier afin de vous libérer du temps pour pouvoir bien faire le vôtre.
Je citerai d'ailleurs la devise de l'association podCloud qui œuvre depuis de nombreuses années pour aider les créateurs de podcasts amateurs:
Concentrez-vous sur votre émission, podCloud s'occupe des détails compliqués.
Ainsi, pour résumer sur ce point particulier autour du podcast (mais qu'on peut parfois extrapoler à certains projets d'entreprises....), c'était assez intéressant notamment pour voir le fossé qui existe entre les volontés journalistiques de lancer un podcast et la concrétisation du fait du manque de connaissances et de fait, de compétences.
Alors que dans le même temps, il existe de nombreux "geek" qui font ça depuis des années de manière bénévole pour leur plaisir.
Donc si le terme "agile" a surtout pour moi un côté marketing dans cet évènement, j'y ai trouvé des points d'accroche pour mon activité, et surtout en termes de culture personnelle et générale, il n'en reste pas moins très intéressant pour qui veut découvrir de nouveaux outils de travail et pratiques de communication à l'ère du numérique.
NB : Si vous souhaitez vous initier à la production de podcast et connaitre les bases, n'hésitez pas à me demander.
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